Journée interassociation du 30 mai 2024 : bibliothèques vertes, agir tous ensemble !

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Compte-rendu de la journée d'étude : Bibliothèques vertes : agir tous ensemble, organisée par Bib92, Cible95 et Intermedia78

Lieu : l’auditorium de la médiathèque Jacques Baumel de Rueil-Malmaison, le jeudi 30 mai 2024
Durée : 6h

S’appuyer sur les présentations des intervenants, qui sont complémentaires de ce compte-rendu et téléchargeables en cliquant ici !

Intervention de Benoit Laignel du GIEC :
Présente le contexte international (6e rapport du GIEC). Le scénario le plus optimiste à +1.5°C n’est pas tenu à ce jour, la trajectoire actuelle est plutôt vers +2.8°C. Les précipitations vont augmenter là où il pleut déjà et elles vont diminuer là où il pleut déjà peu. Les événements extrêmes vont s’accélérer et s’intensifier. L’élévation du niveau de la mer provient de la fonte des glaciers et de la dilatation thermique. Détaille le phénomène de surcote (à partir de 2050, des tempêtes de force variable auront lieu chaque année).
L’inondation des vallées va induire des risques industriels, technologiques, sanitaires et économiques mais hélas, ces effets cascades et ces accélérateurs de multi-risques sont actuellement peu étudiés. Le problème concernant les ressources en eau disponible va augmenter les inégalités et les problèmes dus à la qualité de l’eau. L’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) qui est l’équivalent du GIEC pour la biodiversité prévoit que le changement climatique pourrait devenir la première cause de perte de biodiversité.
Aborde les effets du changement climatique sur la santé humaine : impacts physiques et psychologiques dus aux catastrophes climatiques, surmortalité en période de canicule, augmentation des maladies cutanées et oculaires due à l’excès d’ensoleillement, augmentation des maladies infectieuses, la pollution atmosphérique va entrainer une hausse des pathologies chroniques, une surmortalité et une hausse des allergies.
Pour agir, il faut absolument lier l’atténuation et l’adaptation et cela à l’échelle internationale, nationale, régionale, locale et du citoyen. Il faut déployer des technologies et des innovations actuelles matures et accélérer leur développement. La sobriété, les économies d’énergie et des ressources entraîneront un changement des comportements. Dans le cadre de l’atténuation et de la décarbonation, il faut proposer un mix énergétique et promouvoir les énergies renouvelables. Les efforts à consentir sont les suivants : communiquer / sensibiliser / former (prise de conscience et formation aux enjeux de tous les acteurs). Tout cela se réfléchit dans un projet de territoire intégrant les risques, les innovations, la sobriété et il faut également un socle scientifique solide pour débattre à un niveau territorial local.
Conclusion : insiste sur l’importance de travailler sur les leviers psychologiques, il faut arriver à persuader via des exemples. Il existe des COP régionales (https://www.ecologie.gouv.fr/cop-regionales) pour agir en fonction des spécificités des territoires, il faut un certain courage politique pour mettre en place des solutions faciles et avoir une vision systémique mais adaptée selon les domaines.

Table ronde : « Comment impulser une volonté de transition écologique dans une collectivité territoriale ? », animée par Corinne Matheron du Cabinet Shaman, Malik Diallo, directeur des bibliothèques Rennes Ville et Métropole et Christophe Bennet, président de la FNADAC :


Présentation de Corinne Matheron : « Bibliothèques et transition écologique ? : enjeux et points d’appui
Comment les bibliothèques contribuent ? : Par le soft power (diffusion des informations et sensibilisation), par leurs politiques d’achat et leurs économies circulaires, par leur exemplarité (sobriété, construction de bâtiments HQE) qui montrent un service public engagé pour la transition écologique. Mais il y a certains freins car :
-il existe une production pléthorique sur la question environnementale
-l’éducation aux médias, les fake news et l’éco-anxiété, la remise en cause de la figure de l’expert scientifique
-l’écologie = surdose ??? on assiste à un certain renoncement parfois
-la neutralité du service public des bibliothèques peut s’opposer au « côté partisan » de certaines bibliothèques engagées dans des débats écologiques
-la complexité du champ abordé (multidisciplinarité)


Ce que dit la législation :
-au niveau des bâtiments (loi ELAN, normes RE2020 : https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-environnementale-re2020)
-au niveau des usages (le recyclage, loi AGEC : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-anti-gaspillage-economie-circulaire, obligation de proposer des fontaines à eau, les usages numériques encadrés par la loi REEN : https://www.ecologie.gouv.fr/numerique-responsable)
-obligation des marchés publics, le PMAE (le plan ministériel d’action administration exemplaire) : https://www.education.gouv.fr/l-action-du-ministere-en-matiere-de-developpement-durable-et-d-administration-exemplaire-4973
Les bibliothèques sont pionnières dans l’élaboration des communs et proposent depuis toujours une éducation à l’altérité à travers l’emprunt/le retour des supports documentaires. Le circuit du livre propose des créations engagées en terme de collections, de publications et d’éditeurs spécialisés.
Et pourtant…
On constate dans des études sur le climato-scepticisme que ce dernier progresse entre 2021 et 2022, avec un constat encore plus marqué en France et on constate également une augmentation de la production de déchets plastiques.


Leviers disponibles pour enclencher une dynamique propice à la transition écologique :
-une nécessaire pluridisciplinarité (dialogue à instruire entre scientifiques, professionnels de la culture, élus locaux, etc…)
-s’appuyer sur les cadres contractuels comme l’ANCT (l’agence nationale de la cohésion des territoires) qui propose des contrats de relance et de transition écologique : https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/le-crte-un-partenariat-au-service-des-territoires-pour-accompagner-les-projets-et-concretiser-les), l’Ademe, les territoires engagés pour la nature, France 2030 Alternatives vertes
-s’appuyer sur les partenaires institutionnels comme la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), les agences environnementales, l’Ademe, le service des parcs nationaux, le Muséum d’histoire naturelle, les associations du type Mouvement France Nature Environnement


Ouverture de la table ronde autour des problématiques de partenariats, leviers et clivages :
Malik Diallo (M.D) : présentation de Rennes (+ de 50% du territoire est agro-pastoral mais le territoire subit une forte densification urbaine, accueil de 2000 nouveaux habitants chaque année), la question de la transition écologique se vit déjà sur le territoire et s’articule autour de la transition environnementale et de la solidarité sociale et inclusive. La politique des bibliothèques de la ville se niche dans ces axes politiques et ceux définit également par la direction des politiques culturelles. La DGA définit le rôle de la culture comme la ressource pour créer un futur désirable et toute la politique culturelle environnementale est définie par cela (quels moyens se donner pour réussir et éviter le défaitisme) : c’est cela une impulsion politique !
Les 6 axes de la politique culturelle de Rennes :
-favoriser la prise de conscience collective à l’échelle d’une population (les bibliothèques ont un rôle auprès de la population et accompagnent cette dernière)
-la conception d’œuvres / d’événements écoresponsables
-la gestion des bâtiments
-les mobilités culturelles : c’est l’axe prioritaire car très générateur de GES, une feuille de route spéciale mobilité a été développée et mise à disposition du public
-rendre les pratiques numériques plus sobres (recours au numérique responsable, sobriété de la conception du site web via son écoconception) : Malik insiste sur le fait que l’on doit apprendre à revoir nos conceptions des sites web (hébergement des serveurs, stratégies de communication sur les réseaux sociaux)
-ralentir et renoncer car « l’écoresponsabilité est une forme de renoncement »


Christophe Bennet (C.B) : présentation de Cergy, ville nouvelle de 70 000 habitants, au centre d’un bassin de 250 000 habitants, soumise à une contractualisation de Cahors (https://www.budget.gouv.fr/reperes/finances_publiques/articles/la-contractualisation-entre-letat-et-les-collectivites#:~:text=Les%20contrats%20de%20Cahors%20visent,le%20ratio%20de%20d%C3%A9penses%20publiques.) mais possédant l’ambition forte de s’emparer des questions écologiques.
En 2023, première fois que le DG missionne les DGA sur un objectif commun : être plus vertueux sur les questions de transition écologique, écriture d’un PCSES (projet scientifique, culturel, éducatif et social). Il faut œuvrer collectivement ensemble et mieux connecter les politiques publiques entre elles. Questionnement sur « comment on passe de la transformation de la culture à une culture de la transformation ? » : après cette déclaration, il faut passer à l’action donc le sujet est abordé aux assises 2022 de la FNADAC, avec la création d’un groupe de travail sur la rénovation des établissements culturels car constat de « l’effet falaise » c’est-à-dire que tous les équipements tombent en panne au bout de 50 ans et donc obligation de faire des diagnostics pour passer à l’action. Proposition faite en 2023 d’un autodiagnostic/d’une autoévaluation avec une entrée territoriale et pas sectorielle. Constat : 70% des agents ont une conscience écologique, une logique communale oblige à s’interroger sur l’engagement des équipements et ces derniers peuvent s’emparer du programme Chrysalide (https://fnadac.fr/la-fnadac/groupes-de-travail/programme-chrysalide/) pour entamer un diagnostic (forces et faiblesses) et des plans d’action en faisant travailler des équipes pluridisciplinaires pour modéliser et agréger les forces de la collectivité. Christophe insiste également sur la réplicabilité indispensable de ces plans d’action. Aborde les freins à une telle démarche :
-il faut absolument développer la rhétorique pour convaincre les élus
-un changement de DG peut bloquer totalement les projets
-il faut absolument définir une façon de travailler ensemble et faire ce que l’on peut
-il faut s’accommoder d’une certaine appétence ou au contraire de nombreux tâtonnements dans la réalisation des projets et s’accommoder également de certaines inégalités dans l’avancement des projets


Question de Corinne Matheron (C.M) : comment gérer et encadrer au sein des bibliothèques des débats autour de l’écologie ?
M.D : la transition écologique place l’humain au cœur de tout et cela a toujours été le cas en bibliothèque, cette démarche rejoint le cœur du métier, une bibliothèque n’est pas neutre car on choisit des collections, elle est un outil démocratique, à Rennes, les agents essayent d’investir le plus possible ce champ du débat via la mise en place de la démarche des 4 C (Contact, Connaitre, Convaincre, Conclure) : une logique qui suscite la conversation puis le public donne RDV à un public, la parole est répartie et les agents pensent d’abord à la conversation avant la programmation culturelle. Le concept de bibliothèque vivante est mis en exergue : rencontres humaines avec des personnes qui partagent leurs vécus ce qui engendre des débats démocratiques, cela permet de discuter de l’argument de pluralité dans les bibliothèques mais il faut bien expliciter cette démarche.
C.B : de toute façon, le clivage va se réduire face aux changements climatiques, on ne fera pas les frais de joutes verbales, on ne viendra pas en découdre, il faut installer les débats car la collectivité favorise cela. Néanmoins, il ne faut pas que le débat se transforme en pugilat et on assiste parfois à des difficultés à conquérir le public sur de telles thématiques face à la « surdose écologique » précédemment évoquée.
M.D : il faut insister sur la nécessité de formaliser toutes les actions développées et mises en place dans ce cadre-là.
C.B : les inégalités sociales restent encore fortes sur certains territoires. Je dégage plusieurs mots importants : le soft power, l’exemplarité, la ré-interrogation sur les processus qui permet de les faire voir (par exemple : les livres ne sont plus couverts d’adhésif => cela va questionner les usagers). Les bibliothèques ont un rôle primordial dans la transmission aux générations futures ainsi l’impulsion et la présentation d’un comportement vertueux peuvent enclencher un changement de comportement de la part de chaque usager. Il faut aussi trouver des points d’équilibre entre « le dire » et « le faire ».
M.D : j’insiste sur le pilotage de projet pour qu’en émane une feuille de route commune afin de distinguer toutes les actions différentes mises en place comme le travail sur l’équipement des documents (pour réduire l’utilisation du plastique), les places de covoiturage, les questions sur les modes de transport de la navette (véhicules électriques, vélos cargos ?), un troc de totbags a été institué et se substitue au don de ces derniers, la mise en place de la fresque du climat, l’éditorialisation des collections sur les transitions écologiques.
C.B : il faut estimer la place que l’on accorde à la transition écologique, souvent, il règne une grande tension après un diagnostic effectué dans le cadre d’un PCSES. Il faut également prendre en compte le manque d’effectif RH pour mener les projets et voir comment on re-calibre les ambitions à la hauteur des moyens disponibles. Lorsqu’on est sous doté en RH, on essaye de prendre soin des agents et on redimensionne les offres envers les usagers pour ne pas se noyer, il faut « doser l’effort ». Il faut s’emparer aussi du sujet des marchés publics et obliger nos partenaires à réfléchir et à s’impliquer dans la transition écologique. Il faut que tous les partenaires de la chaine du livre discutent ensemble. Par exemple, dans le cas du recyclage des livres désherbés par des sociétés comme Ammaréal, Recyclivre, ces dernières ont été mises en cause par les éditeurs pour un manque à gagner et cela malgré un projet de loi Robert en cours d’élaboration pour réglementer le marché des livres d’occasion. Il faut aussi renoncer et être écoresponsable dans la programmation culturelle : il ne faut pas multiplier les événements. Le bénévolat est le premier levier économique national, il faut l’utiliser mais ne pas oublier que les actions mises en œuvre par ce biais peuvent s’avérer moins qualitatives et moins pérennes. Je conclurai en disant que « ne pas avoir de moyens, ça rend intelligent » !


Question de C.M : comment impulser une dynamique de transition écologique dans les collectivités ?
M.D et C.B : la collaboration et la mutualisation pour l’intérêt général est une des premières choses à mettre en place et les coopérations territoriales nous démontrent qu’elles fonctionnent plutôt bien.
C.B : je voudrais délivrer un message optimiste : la prochaine génération sera résiliente, elle aura pour obligation de collaborer et de se challenger pour faire évoluer les choses et enclencher la transition écologique. Il faut faire la démonstration de nos actions auprès de nos tutelles car cela permet de ne pas devenir une variable d’ajustement. Il faut se servir des leviers utiles et certes nous avons un devoir d’obéissance mais nous possédons le privilège de détenir une expertise qui peut faire basculer des décisions politiques et enfin, il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur la force des réseaux professionnels.


Présentation de la fresque de la culture par Véronique Poyant Merotto de l’association The Shifters :
La fresque du climat a été la « fresque mère » (on compte 1 million de personnes formées depuis sa création, 50 000 formateurs de la fresque).
C’est quoi la fresque de la culture ? : c’est un atelier entièrement dédié aux professionnels de la culture, elle a été développée en partenariat avec un cluster d’entreprises culturelles Le Damier à Clermont-Ferrand). L’atelier se déroule avec un groupe de 5 à 8 participants par table.


Pourquoi faire une fresque de la culture ? : pour s’approprier les enjeux de la transition écologique, identifier des leviers d’action concrets et durables et mobiliser à l’échelle d’une structure et d’un territoire.
Historique du projet : suite au rapport « Décarbonons la culture » lancé en 2020 par The Shifters et du plan PTEF, le plan de transformation de l’économie française (https://theshiftproject.org/crises-climat-plan-de-transformation-de-leconomie-francaise/). L’association The Shifters est très active avec plus de 22 000 membres actifs. De nombreuses ressources sont disponibles sur le site : https://www.decarbononslaculture.fr/ => des conférences, des initiatives, la fresque de la culture.
Le principe de la fresque de la culture : c’est un jeu collectif et participatif, basé sur des données fiables et vérifiées, avec un ancrage métiers et valeurs professionnelles.
Le but de la fresque de la culture : avoir le moins de « points » dans son bilan carbone, être résilient, c’est un temps de cohésion autour des valeurs/aspirations professionnelles et cela permet de prendre des engagements pour agir collectivement.


Pour passer à l’action : aller sur le site de la fresque de la culture (https://www.decarbononslaculture.fr/la-fresque-de-la-culture/), organiser des ateliers, devenir animateurs (une nouvelle session de formation est prévue en juin) mais l’association fait face à une forte demande et un manque de formateurs pour les grosses structures.
Et la suite ? : une partie dédiée uniquement aux bibliothèques est en cours d’élaboration !
Informations diverses : la fresque de la culture peut rentrer dans un plan de formation RH et le coût pour une table de jeu avec 5 à 8 participants se situe entre 800 et 1200€)


Atelier « Bibliothèques : énergie, chauffage, que peut-on faire sans travaux ? » de Fanny Valembois du Bureau des acclimatations :
Deux grosses contributions carbone dans les bibliothèques : les énergies et l’immobilisation (c’est-à-dire les gros achats amortis sur plusieurs années).
Pour commencer son bilan carbone, il faut s’interroger sur le flux dont on dépend. Les documents sont considérés comme des stocks plutôt que des flux.
73% des émissions de GES en bibliothèque sont dues au gaz et 27% à l’électricité : travailler sur un chauffage au fioul est alors une priorité.
Il faut connaitre la consommation électrique de son bâtiment : dorénavant, le ministère demande cette donnée ! Si on possède un compteur Linky, on peut voir sa consommation en temps réel. Si on possède une station de mesure dans son compteur électrique, on regarde la centrale de mesure et on peut faire un relevé mensuel de la consommation avant de remettre le compteur à zéro. On peut utiliser un capteur externe, à poser sur le disjoncteur général pour mesurer sa consommation électrique.
Electricité, qu’est-ce qui consomme le plus ? : la ventilation pour le renouvèlement d’air. Souvent, cela est fait grâce à une CTA (centrale de traitement de l’air). C’est un gisement d’économie important car elle peut être programmée pour ne fonctionner qu’une partie du temps, il faut vérifier régulièrement le débit d’air et la température de consigne. Il faut prendre des mesures sur du temps long (une semaine ou un mois) et des mesures d’immédiateté.


Il faut planifier des actions : on peut jouer sur l’enveloppe du bâtiment, sur ses systèmes (petits travaux, maintenance, réglages, programmation) et sur ses usages (horaires, espaces, aménagement, mobilier, vêtements).
L’eau chaude sanitaire : attention aux normes, isoler le ballon d’eau et les conduites, couper l’eau chaude à certains endroits ou seulement une partie de l’année.
Le chauffage : ce dont on a besoin c’est d’un confort thermique ! Il faut repenser nos habitudes (la température générale ne dit rien du confort thermique). Trois stratégies sont possibles pour baisser la consommation d’énergie liée au chauffage :
-ne pas chauffer tout le temps (cf le site Incub’)
-ne pas chauffer partout de la même manière
-éviter les services non rendus (par exemple, mettre des poufs devant des radiateurs)
Solutions présentées pour améliorer rapidement l’isolation d’un bâtiment et sans travaux :
-isoler les personnes (avec des vêtements adaptés comme des plaids, des mitaines, des dispositifs chauffants avec lesquels s’habiller, etc…)
-traquer les ponts thermiques
-s’isoler du contact et du rayonnement


Comment réduire la température ? :
-occulter les baies vitrées
-rafraichir les personnes à l’intérieur et surtout leur permettre -via une modification du règlement intérieur de l’établissement- de porter des vêtements légers pour les hommes comme pour les femmes
-éteindre les machines
-organiser la ventilation la nuit


Atelier sur la création et de la mise en place d’un SME (système de management environnemental) puis de sa valorisation, animé par Sophie Bobet, Julie Boudillon et Mavo Ranaivo Sabatier (Médiathèque La Canopée) :
Un cadre politique : l’adoption du plan Climat par la Ville de Paris
Objectifs : bilan carbone neutre d’ici 2050, plan d’action dédié pour la baisse des GES de 50% en 2030, utiliser 45% d’énergies renouvelables.
Loi n°2021-1104 du 22/08/2021 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT00004395692#:~:text=LOI%20n%C2%B0%202021%2D1104,ses%20effets%20(1)%20%2D%20L%C3%A9gifrance
Nouveau référentiel national des compétences des bibliothèques territoriales : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-lecture/Les-bibliotheques-publiques/L-evolution-des-metiers-et-la-formation-troisieme-volet-du-plan-Bibliotheques#:~:text=Le%20r%C3%A9f%C3%A9rentiel%20national%20des%20comp%C3%A9tences,partag%C3%A9%20par%20les%20diff%C3%A9rents%20acteurs.
-un groupe de travail autour de l’économie circulaire a été mené par la DAC de la Ville de Paris
-création d’un livret culture et économie circulaire
-2e cycle du groupe de travail sur la sobriété numérique
Un fonds dédié à l’écologie avec un logo reconnaissable issu des creative common


Historique du fonds :
-état des lieux
-détermination d’un budget et d’une volumétrie (environ 300 documents)
-nom du fonds (le fonds écologie) et du logo
-réalisation d’une fiche domaine en accord avec la politique documentaire globale
-réalisation du plan de cotation


Projet en cours : projet de fonds flottant entre les quatre bibliothèques du Centre, suite à l’attribution d’un budget participatif pour végétaliser les bibliothèques et fonds flottant qui sera dispatché entre les 4 bibliothèques par un système de navette en vélo cargo.
Thèmes présents dans le fonds : environnement / jardinage / modes de vie / société. On y trouve des documents adulte et jeunesse (fiction, documentaires et livres d’art) ainsi que des malles pédagogiques.
La fabrication du livre, nouveau critère d’acquisition ? : le choix des acquisitions se porte plutôt sur les labels FSC et PEFC, Imprim’Vert et l’étiquetage Carbone. Il faut identifier les éditeurs engagés comme le collectif des éditeurs écolo-compatibles fondé en 2010 et ne pas hésiter à mettre en valeur leurs ressources. Les éditeurs et les imprimeurs écologiques font parties des fiches domaines. Le choix a été fait de ne pas retourner au fournisseur les livres abîmés, réparation de ce dernier en interne


Créer une dynamique d’équipe :
-faire un plan d’action interne et rencontrer l’adhésion de l’équipe
-rechercher des compétences autre que bibliothéconomiques
-se former à d’autres enjeux comme monter un événement écoresponsable, trier les déchets, investir le numérique durable, proposer des ateliers fresque sous toutes ses formes


Formaliser le SME :
-état des lieux des pratiques (formaliser des engagements, envisager des plans d’action prioritaires)
-diagnostic environnemental en vue de l’application de la norme ISO14001 (https://www.iso.org/fr/standard/60857.html)
-plans d’action et objectifs à atteindre
-proposition de création d’une démarche RSO (responsabilité sociétale des organisations)
-5 plans d’action : achat / traitement des documents / service à l’usager / communication / maintenance. Toutes les actions sont ensuite graduées : de grave à pas grave et donnent lieu à la rédaction d’une politique environnementale. Puis une maitrise opérationnelle est engagée avec la mise en place d’une amélioration et d’une performance des indicateurs évalués : soit on procède à une correction si cela n’est pas efficace, soit on poursuit dans l’efficacité.
-aspects significatifs de la politique environnementale :
1) déchets quotidiens (pas de recyclage mis en place pour les papiers et les cartons)
2) la couverture des documents avec de l’adhésif
1 bis) l’incinération des documents désherbés
-retour sur le test effectué sur le non-équipement des documents :
-réalisation d’une charte d’équipement allégée des documents
-utilisation d’un film plastique à la composition respectueuse de l’environnement
-utilisation de la machine Colibri avec l’utilisation de couvertures en plastique recyclable et munies d’un film anti-UV (il faut environ 1 minute pour équiper un document et le coût d’une pochette s’élève entre 50 centimes et 1€ la pochette)
-valoriser les actions du SME :
-faire reconnaitre l’engagement des bibliothèques auprès de leurs tutelles
-réalisation d’un guide de la bibliothèque verte
-déclinaison des actions en interne et auprès du public
-candidature pour le prix Green Library et lauréat de ce dernier


Projets en cours :
-2e guide axé sur les ODD (objectifs de développement durable) et dans la lancée du projet Décarbonons les bibliothèques
-groupe de travail lancé par la DAC pour mettre en place une démarche de transition écologique, en s’appuyant sur la collaboration avec le Bureau des Acclimatations
-obtention de permis de végétalisation pour des plants d’arbres, en partenariat avec le centre Paris’Anim qui propose des actions telles que le jardinage participatif, des RDV mensuels pour mettre en valeur le troc dans le cadre de la grainothèque et de la bouturothèque
-groupe de travail dédié « diversité et inclusion »