Jeudi 12 septembre 2024 à la Médiathèque de Chaville
Présents : Isabelle Fauchère (Antony), Elisabeth Bourdet (Bagneux), Clément Gautier (Bois-Colombes), Aurore Servoin, Maxime Milliet, Charles (Chaville), Renaud Portet (Courbevoie), Sterenn Le Noach (Fontenay-aux-Roses), Nola Normand (Neuilly-sur-seine), Anne-Françoise Robinson (Le Plessis-Robinson), Grégoire Martinez (Saint-Quentin en Yvelines), Anabel Jouineau (Vaucresson), Sabine Riou (Le Vésinet)
Tour de table avec présentation rapide de chacun
Visite de la bibliothèque avec notamment son plan de classement
La bibliothèque de Chaville existe depuis 1994 et est dans un bâtiment qui n’a pas été conçu pour ça. Aujourd’hui dans un pôle culturel puisque partage les locaux avec le conservatoire, le cinéma et une école de danse. La médiathèque est sur plusieurs étages et des travaux de réaménagement ont été effectués il y a 5 ans pour les deux derniers étages, et il y a trois ans pour le reste.
--> nouvelle salle d’animation qui sert aussi de salle de réunion, et a également reçu un écrivain en résidence
--> tout le fond musique est en réserve, plus d’achat depuis 9 ans.
--> espace jeux vidéo avec uniquement de la consultation sur place. Il y a malgré tout des problèmes de vol. Les canapés gonflables respectent certaines normes environnementales et tiennent très bien sur la longueur.
--> tout le mobilier déjà existant qui a pu être gardé l’a été, seules les assises ont été achetées neuves.
--> Coin “vente de livres désherbés” : il y a une délibération municipale, la vente est reversée au trésor municipal. Les livres qui ne sont pas vendus repartent dans le circuit du don. Sont vendus surtout les beaux livres, BD et albums jeunesse. Avec un roulement environ toutes les deux semaines. La médiathèque organise sa première braderie en octobre.
--> espace documentaire jeunesse : plus du tout de dewey, seulement des pictogrammes : un code couleur pour les grands pôles, un pictogramme + 3 premières lettres du genre. Les pictogrammes ont été choisi par l’ensemble de l’équipe, et trouvé sur le site flaticon.com. L’équipe a d’abord recoté le fonds documentaire adulte, puis la jeunesse en évitant de répéter les mêmes erreurs
--> a l’étage documentaire adulte se trouve un carton “servez-vous” avec des périodiques pilonnés. On se pose alors la question de la légalité du don de périodique par rapport à la loi Robert : est-ce que c’est la même règle que pour les livres ?
Point sur la bricothèque : présenté par Charles, responsable de la bricothèque.
Comment la bricothèque est née ? La mairie de Chaville a lancé un projet participatif (pour tous les services de la ville) en 2017, et les usagers ont alors demandé une bricothèque. Les bibliothécaires en ont cherché d’autres mais à l’époque, il n’y en avait aucune, Chaville est donc précurseur. Les modalités de prêt ont été très strictes au départ et ont évoluées depuis.
Comment ça marche ?
Pour adhérer il faut :
• un justificatif de domicile de moins de 3 mois
• une pièce d’identité
• fournir une photo
+ signature de la charte de prêt et des responsabilités. En cas de blessures, le maire n’est pas responsable.
Tarif : 22€, uniquement en liquide et appoint obligatoire.
Les inscrits à la bricothèque peuvent ne pas habiter Chaville mais le justificatif doit obligatoirement dater de moins de 3 mois. Le prêt est de 7 jours. Au bout du 4ème : amande de 5€ pendant 4 jours. Si retard au-delà, il faut repayer l’objet. Le prêt est non renouvelable immédiatement pour éviter l’usage d’outils sur des chantiers par des professionnels (pb d’usure trop rapide). La charte spécifie à ce titre que l’outil doit être utilisé à des usages personnels. Les objets ne sont pas réservables. La bricothèque ne propose que du matériel semi-professionnel. Si l’objet ne fonctionne plus, pas de révision mais l’objet est racheté. Lorsqu’il y a du consommable (ex : colle du pistolet à colle ou sucre pour les barbes à papa), c’est à l’usager de les acheter, la médiathèque ne prête que l’objet. Il n’y a pas de conseils de la part des bibliothécaires, l’usager empruntant un objet de la bricothèque doit savoir de quoi il a besoin et connaître lui-même le fonctionnement de l’appareil. C’est à l’usager de nettoyer les objets avant le retour.
Comment ça a évolué ?
En 2019/2020, juste avant le covid, il y a eu un deuxième budget participatif et la médiathèque a lancé un sondage pour voir quels outils acheter : ils ont donc acheté des outils plus petits et plus festifs, à la demande des usagers. Une recyclerie vient d’ouvrir à quelques pas de la médiathèque. Il se peut que la bricothèque déménage à la recyclerie, discussion toujours en cours.
Comment ça se passe au niveau de la communication ?
La bricothèque n’est pas visible dans la médiathèque : un placard au 5eme étage avec le gros matériel, et un autre au niveau de l’accueil avec le matériel plus petit. Il n’y a pas forcément de volonté de communiquer sur ce service de manière très poussée, notamment à cause des réticences de certains membres de l’équipe. Lorsqu’il y a des nouveaux inscrits, on leur demande à l’accueil s’ils viennent pour la médiathèque ou la bricothèque et le service est également mentionné sur le flyer qui recense les animations et qui se trouve sur la banque d’accueil.
Comment ça se passe au niveau du catalogage ?
Grâce au catalogage sur Orphée, tous les outils de la bricothèque sont sur le catalogue en ligne, au même titre que les documents. En tapant donc un seul mot dans le catalogue en ligne, on peut tomber sur un outil à côté de certains livres (ex : en tapant “sécateur” on tombe sur le sécateur puis sur la BD ‘les ignorants” de Davodeau).
Les inconvénients :
Même si c’est aux usagers de nettoyer les appareils, il y a souvent besoin de le refaire.
Plusieurs membres de l’équipe sont réfractaires à ce service, notamment car le projet a été mené trop vite.
Il faut recompter chaque élément des outils prêtés au retour.
Les avantages :
C’est la première bricothèque proposée par une médiathèque en France, et aujourd’hui il y en a un peu partout.
Cela répond à un vrai besoin pour les usagers.
Il y a un vrai côté développement durable à ce service puisqu’on mutualise du prêt de matériel semi professionnel.
Prix défiant tout concurrence, une perceuse coûte 60 euros par jour chez « Kiloutou ».
Beaucoup de petits outils ne sortent pas (ciseaux à bois, coffret d’embouts…), il faut faire davantage de sondages avant achats et aussi savoir que d’une ville à l’autre les prêts seront différents car différence d’environnement (jardins individuels ou pas etc…).
Les chiffres :
Le top 3 des ventes :
- Le perforateur burineur
- La perceuse visseuse
- La machine à barbe à papa
45% des inscrits à la bricothèque sont des femmes (et empruntent des outils qu’elles utilisent elles-mêmes). 85 personnes sont inscrites à la bricothèque dont 60 qui sont inscrites également à la médiathèque. 4 personnes viennent des villes alentours. C’est une régie spéciale pour la bricothèque et n’est accepté que le liquide et l’appoint.
Dégustation de barbes à papa !
La machine coûte environ 500€, les usagers doivent acheter eux-mêmes leur sucre (environ 7€ la boite chez Boulanger). Les collègues ont donc testé la machine lorsqu’elle est arrivée et il a donc fallu apprendre à s’en servir sans salir toute la médiathèque !
Point sur la prochaine commission
Demande de sujets qu’on aimerait aborder :
Retour d’expérience et bilan après certaines réunions (exemple équipement, qui fait quoi depuis un an, qu’est ce qui fonctionne ou non...)
Parler des animations : quels types d’animations proposés et comment construire une médiation/animation totalement écolo. A priori c’est ce dernier sujet qui est choisi.
Nola Normand
13/09/2024